La surrection cénozoïque du plateau sud africain : cinétique et bilan d'érosion. Etude terre mer de la "Sperrgebiet" (Sud Namibie) - INSU - Institut national des sciences de l'Univers Accéder directement au contenu
Communication Dans Un Congrès Année : 2013

La surrection cénozoïque du plateau sud africain : cinétique et bilan d'érosion. Etude terre mer de la "Sperrgebiet" (Sud Namibie)

Résumé

La cuvette du Congo correspond à une large dépression de 1300 à 1500 km de long, selon une direction est-ouest, et 1000 à 1200 km de large, en nord-sud. La longueur d'onde de la structure (1000 km, déformation de très grande longueur d'onde) est compatible avec un contrôle d'origine mantellique (topographie dynamique). Plusieurs questions sont actuellement fortement débattues : (1) la subsidence long terme du bassin intracratonique congolais et les phases de surrection associées, (2) l'âge des reliefs périphériques actuels et l'évolution cénozoïque de la cuvette (effondrement d'un plateau ou surrection d'une plate-forme située au niveau de la mer), (3) le mécanisme de subsidence (topographie dynamique ou héritage protérozoïque). Notre objectif fut de reconstituer l'évolution de la cuvette du Congo et des régions périphériques durant le Cénozoïque, en couplant une étude sédimentologique et stratigraphique des affleurements et forages avec une étude géomorphologiques des pédiplaines à latérites, des pédiments et vallées incisées. (1) Au Paléocéne-Eocène moyen, la cuvette du Congo est une vaste plate-forme située à moins de 50- 100 m du niveau de la mer. Le bourrelet atlantique centre-africain, ainsi que le dôme est-africain et le plateau du Kalahari n'existent pas encore. (2) Cette plate-forme alterne des périodes d'altérations (latérites) et de faibles dépôts. A des dépôts fluvio-éoliens (sud - Formation des Grès polymorphes) succèdent vers le paléoquateur, des dépôts lacustres pérennes, puis des marais à charbons (nord - Centre-Afrique). Les dépôts fluvio-éoliens sont silicifiés par des eaux souterraines, puis désicilifiés à la faveur de la chute du niveau de base précédent la formation des latérites. (3) La surrection des reliefs débute dès l'Eocène supérieur, avec la surrection des Hauts Plateaux du Cameroun (ligne volcanique du Cameroun), la Dorsale oubanguienne et le dôme du Kivu. (4) Les plateaux du Kalahari et de l'Angola, ainsi que le bourrelet atlantique centre-africain s'initient à l'Oligocène supérieur - base Miocène. Le delta du Congo et les systèmes turbiditiques associés sont alors alimentés, non par le Congo actuel, mais par de larges pédiments préfigurant le Kwango et la Kuenza (Cuenza) actuels. (5) Le paroxysme régional de surrection est atteint au Miocène moyen-supérieur avec la surrection de la cuvette et des reliefs du Dôme est-africain et du plateau du Kalahari. Le delta dit du Congo est alors alimenté par le système actuel. (6) L'évolution tardi-néogène est marquée par une décroissance des flux terrigènes en réponse à une aridification globale du domaine, qui connaît des alternances de périodes humides et arides, ces dernières étant de plus en plus marquées. (7) Cette évolution n'est pas compatible avec la majorité des modèles de topographie dynamique qui prédisent une subsidence de la cuvette du Congo durant le Cénozoïque.
Fichier non déposé

Dates et versions

insu-00913255 , version 1 (03-12-2013)

Identifiants

  • HAL Id : insu-00913255 , version 1

Citer

François Guillocheau, Martin Pickford, Brigitte Senut, Guillaume Baby. La surrection cénozoïque du plateau sud africain : cinétique et bilan d'érosion. Etude terre mer de la "Sperrgebiet" (Sud Namibie). 14 ème congrès français de sédimentologie, Nov 2013, Paris, France. pp.182. ⟨insu-00913255⟩
154 Consultations
0 Téléchargements

Partager

Gmail Facebook X LinkedIn More