The peregrination of Alcide d’Orbigny's Foraminifera Collection at the Museum of Natural History, Paris: From the creation of a Palaeontology chair to the advent of Micropalaeontology
Les pérégrinations de la collection de Foraminifères d’Alcide d’Orbigny au Muséum d’Histoire naturelle de Paris : de la création d’une chaire de Paléontologie à l’avènement de la micropaléontologie
Résumé
Alcide d’Orbigny made his mark in the history of French Palaeontology by becoming, in 1853, the first holder of the chair of Palaeontology at the Museum of Natural History, Paris. His work on foraminifera made him one of the pioneers of Micropalaeontology. Today, his original collection of foraminifera, bought by the Museum after his death, represents one of the most prestigious collections of the institution. However, for more than a century, it had been relegated to the reserves and to the good will of a few enthusiasts, while the priority of research study was given to the large vertebrate fossils. It survived the conflicts that affected the Palaeontology department, and was moved in response to construction works, wars and natural accidents such as the great flood of 1910. These different events, combined with inappropriate storage conditions, probably caused the fragility of the specimens. In order to better understand this phenomenon, known as Byne's decay, research has been undertaken to reconstruct the various storage points of the collection from its acquisition to the present day. This article aims to demonstrate the close link between the Foraminifera Collection and the history of the chair of Palaeontology, through evidence drawn from the archives of the Palaeontology laboratory and the Museum of Natural History.
Alcide d”Orbigny a marqué l’Histoire de la Paléontologie française en devenant, en 1853, le premier titulaire de la chaire de Paléontologie du Muséum d’Histoire naturelle de Paris. Les travaux qu’il a menés sur les foraminifères en ont fait l’un des pionniers de la micropaléontologie. Sa collection originale de foraminifères, rachetée par le Muséum après sa mort, représente aujourd’hui l’une des collections les plus prestigieuses de l’institution. Pourtant, pendant plus d’un siècle, celle-ci sera reléguée aux réserves et à la bonne volonté de quelques passionnés, tandis que la priorité de l’étude sera donnée aux grands vertébrés fossiles. Elle survivra ainsi aux conflits qui toucheront le service de Paléontologie, et sera déplacée au gré des constructions, des guerres et des accidents naturels tels que la grande crue de 1910. Mais ces différents événements, combinés à des conditions de stockage inappropriées, finiront par provoquer la fragilisation des spécimens. Dans l’optique de mieux comprendre ce phénomène, connu sous le nom de dégradation de Byne, des recherches ont été entreprises afin de reconstituer les différents points de stockage de la collection depuis son acquisition jusqu‘à nos jours. Ainsi, cet article tient à démontrer le lien étroit entretenu entre la collection de foraminifères et l’histoire de la chaire de Paléontologie, à travers les témoignages tirés des archives du laboratoire de Paléontologie et du Muséum national d’Histoire naturelle.