Extension septentrionale des mangroves lors de quatre maxima thermiques (56 Ma, 51-49 Ma, 17-15 Ma, aujourd’hui) - INSU - Institut national des sciences de l'Univers Accéder directement au contenu
Communication Dans Un Congrès Année : 2021

Extension septentrionale des mangroves lors de quatre maxima thermiques (56 Ma, 51-49 Ma, 17-15 Ma, aujourd’hui)

Résumé

La distribution des mangroves actuelles et passées est importante car elle documente les paléoclimats. Essentiellement intertropicales, les mangroves comptent des végétaux, notamment des palétuviers, appartenant aux genres Rhizophora, Bruguiera, Ceriops et Kandelia (Rhizophoraceae), Sonneratia (Lythraceae), Avicennia et Acanthus (Acanthaceae), Aegialitis (Plumbaginaceae), Scyphiphora (Rubiaceae), Excoecaria (Euphorbiaceae), Brownlowia (Malvaceae), Pelliciera (Tetrameristaceae), Xylocarpus (Meliaceae), Nypa et Phoenix (Arecaceae), etc. (Tomlinson, 1986). Leurs grains de pollen sont identifiables au microscope, plus difficilement chez les Rhizophoraceae. La Palynologie est donc une science indispensable pour retracer l’histoire des mangroves (Plaziat et al., 2001). Actuellement, Avicennia atteint en Atlantique Nord-Ouest et au Pacifique Sud-Ouest des latitudes supérieures aux autres palétuviers, comme Rhizophora, avec un écart allant jusqu’à 8° (Plaziat, 1995; Quisthoudt et al., 2012), en raison de courants marins chauds et(ou) de la tolérance d’Avicennia à des températures plus basses de l’air et de l’eau. Au Miocène moyen (17- 16 Ma), Avicennia peuplait les rivages méditerranéens (Bessedik, 1981; Jiménez- Moreno & Suc, 2007) avec une extension maximale de 47 à 49°N (Nagy & Kókay, 1991; Jiménez- Moreno et al., 2008). Les données disponibles sur les façades atlantiques sont très rares mais on peut estimer un écart latitudinal d’environ 19° entre l’expansion septentrionale d’Avicennia et les mangroves diversifiées (Graham, 1995). A la limite Paléocène-Eocène (PETM : 56 Ma) et à l’Eocène inférieur (EECO : 51-49 Ma), Avicennia atteignait le cercle arctique (Suan et al., 2017; Salpin et al., 2019) voire le pôle (Suc et al., 2020). Un transect atlantique suggère que l’écart latitudinal avec les mangroves diversifiées était alors supérieur à 21°. Pour quelle raison cet écart latitudinal s’est-il réduit au cours du temps ?

Domaines

Paléontologie
Fichier non déposé

Dates et versions

insu-03522526 , version 1 (12-01-2022)

Identifiants

  • HAL Id : insu-03522526 , version 1

Citer

Speranta-Maria Popescu, Jean-Pierre Suc, Séverine Fauquette, Mostefa Bessedik, Gonzalo Jimenez-Moreno, et al.. Extension septentrionale des mangroves lors de quatre maxima thermiques (56 Ma, 51-49 Ma, 17-15 Ma, aujourd’hui). 27 ème Réunion des sciences de la Terre (RST 2021), Nov 2021, Lyon, France. pp.610. ⟨insu-03522526⟩
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