Les principaux trilobites de l'Ordovicien breton
Abstract
Tous ceux qui courent l’Ordovicien armoricain savent qu’il n’est pas simple d’y récolter des trilobites “dignes de ce
nom”. Nous illustrons ou évoquons ici un bestiaire relativement complet (une centaine d’espèces), représentatif de
la biodiversité locale, en utilisant des fossiles dans le meilleur état possible et majoritairement récoltés récemment.
Naturellement, nous figurons certains fossiles “historiques” (dont les gisements ont tous disparu), supports
indispensables à toute ébauche de discussion digne de ce nom ; beaucoup de travail reste à faire, même si ces trilobites
paraissent bien connus. Ainsi, sont abordés successivement : les formes réputées les plus communes ou typiques
(Neseuretus et autres “calymènes”), emblématiques des “Schistes à Calymènes” Auct. ; les esthétiques “dalmanites” et
formes affines aux grands yeux à facettes ; les rares Cheirurinae et leurs petits cousins, fréquents “placos” si utiles pour la
datation ; les communs “illænomorphes” (dont un taxon est utilement baptisé) ; les spectaculaires “asaphes”, dont l’étude
détaillée devra être totalement revue et leurs si rares cousins Parabarrandia ; les esthétiques “trinucléus” et, enfin, les
exceptionnels et esthétiques “harpes”, “lichas” et “sélénos”.
Dans certains cas, les problèmes de fossilisation/préservation et leurs conséquences sur l’identification sont évoqués.
Systématiquement, nous nous attachons à la position stratigraphique précise ; nous utilisons la charte
chronostratigraphique standardisée, seul langage international toléré dans les travaux comportant un peu de science ;
cette dernière a été assez largement formalisée grâce à F. Paris (voir premier article). En général, les figures s’appuient
sur des fossiles “bretons”, mais le secours de quelques “normands” a été requis, si ces derniers sont mieux conservés ; en
outre, un long travail reste à faire pour comprendre leur présence dans certains secteurs du nord de Rennes. Les lecteurs
excuseront les imprécisions – volontaires - sur la localisation des sites ; c’est le souhait des propriétaires des terrains et
celui des collaborateurs qui ont consacré de nombreuses années à une recherche productive mais désintéressée…