4 à 13 millions d’années pour construire et refroidir l’intrusion composite tardi-carbonifère de Ploumanac’h (France), plus de 60, pour l’exhumer - INSU - Institut national des sciences de l'Univers Accéder directement au contenu
Communication Dans Un Congrès Année : 2016

4 à 13 millions d’années pour construire et refroidir l’intrusion composite tardi-carbonifère de Ploumanac’h (France), plus de 60, pour l’exhumer

Charlotte Dubois
  • Fonction : Auteur
  • PersonId : 774656
  • IdRef : 160629551
Erwan Hallot
  • Fonction : Auteur
  • PersonId : 840703
Marc Poujol
Gilles Ruffet
Marc Jolivet

Résumé

Dans divers contextes géodynamiques, la fusion de la croûte continentale peut être induite par des intrusions répétées de magmas issus de la fusion du manteau. Pour atteindre les températures nécessaires à la fusion dans la croûte inférieure et aboutir, le processus requiert de perdurer et une fréquence soutenue des alimentations mantelliques –fréquence d’autant plus élevée que les intrusions individuelles apportant la chaleur sont de volume modéré et que l’encaissant, aux contacts, est réfractaire. Dans les niveaux plus superficiels de la croûte, et potentiellement jusqu’à la surface, des magmas d’origine mantellique –et/ou leurs produits de différenciation– peuvent ainsi venir se mettre en place les premiers et précéder l’intrusion et la cristallisation de magmas d’origine crustale –et/ou hybrides, résultats de mélanges. C’est le cas de l’intrusion composite de Ploumanac’h qui se met en place dans la croûte supérieure du Nord du Massif armoricain à la fin du Carbonifère dans un contexte méconnu. Constituée de 3 unités granitiques principales, elles-mêmes composites et successivement emboitées vers le centre, l’intrusion est emblématique (Barrière, 1976 –thèse non publiée, Brest). L’unité externe, la plus ancienne, renferme des faciès de granites rouges à hornblende et biotite et des gabbros. Un leucogranite à deux micas constitue l’un des faciès les plus jeunes de l’unité centrale. A partir d’échantillons sélectionnés parmi ces faciès, nous avons entrepris une étude géochronologique U-Th-Pb (zircon, monazite), 40Ar/39Ar (amphibole, muscovite, biotite) et traces de fission sur apatite. Les zircons concordants situent la cristallisation des granites rouges à 308,8 ± 2,5 Ma. Les âges U-Th-Pb sur zircon et monazite du leucogranite, respectivement à 301,3 ± 1,8 Ma et 301,1 ± 1,2 Ma, concordent dans l’erreur analytique. Ces derniers coïncident également avec la majorité des âges 40Ar/39Ar obtenus dans les deux unités ; les perturbations de spectres étant imputables aux ultimes intrusions. Enfin, les unités atteignent les profondeurs d’effacement partiel des traces de fissions (~3 km) au Trias. Nous concluons (1) que l’exhumation du système construit n’a pas été assistée par une extension régionale due à la soustraction d’un manteau lithosphérique dense pouvant engendrer une fusion mantellique, et (2) qu’auparavant, il aura fallu au minimum 4 millions d’années pour assembler et refroidir des produits issus du manteau et de la croûte, au même niveau structural.

Domaines

Géochimie
Fichier non déposé

Dates et versions

insu-01388063 , version 1 (26-10-2016)

Identifiants

  • HAL Id : insu-01388063 , version 1

Citer

Charlotte Dubois, Erwan Hallot, Marc Poujol, Gilles Ruffet, Marc Jolivet. 4 à 13 millions d’années pour construire et refroidir l’intrusion composite tardi-carbonifère de Ploumanac’h (France), plus de 60, pour l’exhumer. 25 ème Réunion des sciences de la Terre (RST 2016), Société Géologique de France, Oct 2016, Caen, France. pp.105. ⟨insu-01388063⟩
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