Dosage du carbone organique dissous dans les eaux douces naturelles. Intérêt, Principe, Mise en Oeuvre et Précautions Opératoires
Abstract
Ce mémoire présente un travail de validation du dosage du carbone organique dissous
(COD) et du carbone inorganique (CI) contenus dans les eaux douces naturelles développé sur
l'analyseur Shimadzu©, modèle TOC 5050A.
Les limites de détection calculées pour cet analyseur avec un catalyseur de sensibilité
dite normale sont de 0.31 ppm pour le COD et de 0.10 ppm pour le CI, respectivement. Les
limites de quantification sont logiquement plus élevées: 0.41 ppm (COD) et 0.13 ppm (CI).
Ces résultats permettent de conclure que le catalyseur dit de "sensibilité normale" qui équipe
en routine cet analyseur est adapté à l'analyse de la plupart des eaux douces naturelles.
Les tests d'étalonnage effectués ont montré que l'appareil Shimadzu© TOC 5050A était
très stable dans le temps, les dérives constatées étant inférieures à 5%. De ce fait, une
procédure allégée d'étalonnage comprenant l'injection d'un seul point de gamme en début de
chaque série d'échantillons suffit à garantir une bonne justesse des résultats, même si celle-ci
est difficile à quantifier du fait de l'absence de solutions standard certifiées.
Les trois méthodes susceptibles d'être mises en oeuvre par l'analyseur Shimadzu©, TOC
5050A (COD = CT – CI; NPOC, NPIW) ont été testées. Seules la méthode COD = CT – CI
permet de doser la totalité du compartiment "matière organique dissoute" des eaux douces
naturelles. Les deux autres ne permettent pas d'appréhender les molécules les plus volatiles,
les écarts entre valeurs "vraies" et valeurs "mesurées" pouvant aller jusqu'à 25%.Des expériences visant à tester les modalités de préparation et de conservation des
échantillons ont également été effectuées. Les résultats montrent que pour des eaux peu
chargées en matière organique (COD < 2 mg.L-1), l’absence de filtration in situ ne modifie
pas la teneur du COD, même après des temps de conservation aussi longs que 2 mois. Pour
des eaux plus chargées comme des eaux du sol, la filtration retardée est susceptible
d'engendrer des écarts importants (>5%) entre valeurs mesurées et valeurs vraies. Dans ce cas,
l'opérateur soucieux de produire des résultats justes sera conduit à filtrer les eaux directement
sur le terrain et à réduire au maximum l'intervalle de temps entre le prélèvement et l'analyse.
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