Géochimie, minéralogie et chronologie des gisements de manganèse du district d'Imini (Maroc) - INSU - Institut national des sciences de l'Univers Accéder directement au contenu
Communication Dans Un Congrès Année : 2013

Géochimie, minéralogie et chronologie des gisements de manganèse du district d'Imini (Maroc)

Alain Bernard
  • Fonction : Auteur
  • PersonId : 756981
  • IdRef : 030933250
Jocelyn Barbarand
Bertrand Saint-Bezar
Y. Missenard
  • Fonction : Auteur
  • PersonId : 834905
Rémi Lepretre
Omar Saddiqi
Gilles Ruffet

Résumé

Les minéralisations manganésifères du district d'Imini (Maroc), situées au sud du Haut-Atlas, présentent une minéralogie composée uniquement d'oxydes de Mn. Ces minéralisations, contenant une forte teneur en Mn, sont, par ordre d'importance, la pyrolusite (MnO2), la hollandite sensu lato comprenant la hollandite sensu stricto (BaMn8O16), la coronadite (PbMn8O16) et le cryptomélane (KMn8O16), la romanéchite [(Ba,H2O)2Mn5O10] et la lithiophorite [(Al,Li)MnO2(OH)2]. Elles forment principalement 3 couches stratabound dans les dolomies du Cénomanien-Turonien. L'examen pétrographique et minéralogique aboutit à une séquence polyphasée d'oxydes de manganèse, cristallisés après la dolomitisation. La séquence chronologique relative des différents oxydes de Mn traduit la complexité de mise en place de ces gisements puisque plusieurs processus en sont probablement responsables, et à diverses échelles de temps. Il est, par ailleurs, clair que ceux-ci sont associés à une mise en place épigénétique responsable du remplacement de la roche hôte dolomitique, d'abord sur la dolomicrite, et ensuite sur la dolosparite où les formes rhomboédriques sont conservées. La présence de nombreuses concrétions zonées en cryptomélane suggèrent qu'il existe un lien avec la circulation de fluides dans des " conduits " qui sont certainement liés aux hétérogénéités lithologiques dans des dolomies davantage perméables que les formations sus- et sous-jacentes (évaporites du Sénonien, grès conglomératiques de l'infra-Cénomanien, rhyolithes du Précambrien ou schistes de l'Ordovicien). Il est alors logique de classer ce gisement dans le " type karstique " (Gutzmer et al., 2006). Les analyses pétrographiques et géochimiques confirment que la source du Mn est allochtone. Deux profils en REE récurrents dans les minéralisations sont observés, qui semblent associés à deux modes de cristallisation différents. L'utilisation des profils en REE et des éléments en trace afin de comparer les dolomies minéralisées ou non par des oxydes de Mn, indiquent un appauvrissement relatif de ces dolomies dû à l'absence d'oxydes. La conservation du signal dans les sédiments karstiques indique une altération chimique et une remobilisation mécanique in situ de la roche hôte sous forme de résidu. Des datations radiométriques Ar/Ar et K/Ar, effectuées sur des cryptomélanes, suggèrent le polyphasage des minéralisations par rapport aux roches hôtes contrairement au modèle métallogénique actuel et une relation génétique avec la mise en place du Haut-Atlas (communication de Barbarand et al., cette session). Gutzmer et al. (2006) Economic Geology, v. 101, pp. 385-405.
Fichier non déposé

Dates et versions

insu-00913418 , version 1 (03-12-2013)

Identifiants

  • HAL Id : insu-00913418 , version 1

Citer

Augustin Dekoninck, Alain Bernard, Jocelyn Barbarand, Bertrand Saint-Bezar, Y. Missenard, et al.. Géochimie, minéralogie et chronologie des gisements de manganèse du district d'Imini (Maroc). 14 ème congrès français de sédimentologie, Nov 2013, Paris, France. pp.112. ⟨insu-00913418⟩
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