Les échinides des silex sénoniens de l'archipel charentais (Charente-Maritime, Sud-Ouest de la France) : implications biostratigraphiques et paléogéographiques
Abstract
Des silex très fossilifères sont présents en abondance dans les alluvions pléistocènes de l'archipel charentais. Ils contiennent une faune d'échinides silicifiés relativement diversifiée (cinq espèces) et bien préservée. Les échinides réguliers sont représentés par trois espèces : de très nombreux radioles et fragments de test de Cidaridés (Temnocidaris cf. intermedia) ; des Saleniidés, proches de S. geometrica ou S. magnifica ; quelques Orthopsis miliaris ; un Zeugopleurus sp. Ces taxons d'échinides sont connus dans le Coniacien et/ou le Santonien régional. Des fragments d'échinides irréguliers spatangoïdes, Bolbaster ou Micraster, sont également présents dans les silex. Hormis les échinides, la majorité des espèces fossiles (huître Ceratostreon pliciferum, brachiopode Cyclothyris vespertilio baugasi) des silex sont présentes dans les couches coniaciennes régionales, mais quelques formes (éponge Siphonia sp.) sont également connues dans le Santonien. Ces silex résiduels témoignent de l'existence au début du Tertiaire, sur les rivages de l'archipel charentais, de falaises crétacées comportant des couches coniaciennnes, voire santoniennes, alors que leur extension verticale actuelle ne dépasse pas le Turonien inférieur.