23ème édition des Journées Scientifiques de l'environnement

31 janvier - 2 février 2012 à l'Hôtel du Département à Créteil

Risques environnementaux : détecter, comprendre, s’adapter

Programme scientifique

Mardi 31 janvier 2012 : Comprendre les risques

Présidente de séance : Simone Bonnafous (Présidente, Université Paris-Est Créteil UPEC)

Coordinateur : Jean-François Doussin (LISA, Université Paris-Est Créteil)

L’adaptation aux risques s’est, de tous temps, appuyée sur deux approches l’une, statistique, a inscrit dans la tradition, les usages, des pratiques censés préserver de risques s’étant déjà produit, l’autre, cognitive, consiste en la compréhension fine des mécanismes qui conduise à leur émergence.

Cette deuxième approche, scientifique, combine les travaux de géophysiciens, de géochimistes, d’hydrologues, de météorologues, de pédologues, d’agronomes ... pour progresser dans la compréhension de notre environnement. Dans un environnement subissant des changement toujours plus rapides sous l’effet de la pression anthropique, et afin de préserver des activités humaines toujours plus sensibles aux soubresauts de celui-ci, la compréhension de la mécanique du risque (naturel ou non) est plus que jamais l’étape indispensable à notre adaptation.

• 08h30 Accueil des participants

• 09h00 Ouverture de la journée par Joseph Rossignol, Vice-président du Conseil général du Val-de-Marne, chargé de la politique de l’eau, du développement durable et des énergies renouvelables, remplacé par Olivier Meïer, Directeur du Festival de l’Oh!

• 09h10 Ouverture et animation de la session par Simone Bonnafous

• 09h20 L’homme, l’eau et le vent au Sahel : le paradoxe de Niamey (Jean-Louis Rajot, chargé de recherches, IRD – BIOEMCO au LISA, Université Paris-Est Créteil) (visuels)

• 10h00 Étude des processus physiques d’érosion éolienne dans le sud Tunisien : le cas des surfaces agricoles (Gilles Bergametti, directeur de recherche, LISA, CNRS, Université Paris-Est Créteil) (visuels)

• 10h40 Variabilité à haute résolution des précipitations et impact sur les modèles d’hydrologie urbaine (Auguste Gires, doctorant, LEESU, Université Paris-Est & Ecole des ponts ParisTech) (visuels)

• 11h10 Pause

• 11h25 Évaluation en temps quasi-réel de l’impact de l’éruption du volcan Eyjafjallajökull sur la qualité de l’air en France au printemps 2010 (Olivier Favez, chercheur, Institut national de l’environnement industriel et des risques)

• 12h05 De la surveillance de la santé publique à l’identification de risques environnementaux (Georges Salines, Directeur du Département santé environnement, Institut de veille sanitaire) (manuscrit et visuels) (visuels)

• 12h45 Déjeuner

14h00 Table ronde : Les risques invisibles: en amont de la compréhension

Animateur : Jean-François Doussin (LISA, Université Paris-Est Créteil)

Avec :

• Johnny Gasperi, maître de conférences, LEESU, Université Paris-Est Créteil
• Hubert Isnard, médecin de santé publique, coordonnateur scientifique, Cellule de l’Institut de veille sanitaire en région Île-de-France - CIRE IdF
• Sylvie Eymard, ingénieur d’études sanitaires, Délégation territoriale du Val-de-Marne, Agence régionale de la santé (ARS), Créteil
• Christian Préaux, Direction des services de l’environnement et de l’assainissement, Conseil général du Val-de-Marne, Créteil (visuels)
• Philippe Maingault, coordinateur, Planète Lilas, Vitry-sur-Seine (absent)

Les catastrophes ne sont pas toujours spectaculaires, il faut parfois pour les détecter mettre en œuvre des stratégies scientifiques très élaborées. Certains risques sont ainsi invisibles tant que l’on a pas fait sortir leurs effets du bruit de fond. A travers des anecdotes récentes et la confrontation de leurs expériences les participants à cette table ronde nous décriront les chemins parfois tortueux de la détection des risques.

• 15h30 Forum professionnel des métiers de la ville et de l’environnement

• 18h00 Fin de la première journée

Mercredi 1er février 2012 : Domestiquer les risques

Président de séance : Richard Laganier (vice-président du Conseil scientifique de l’Université Paris Diderot)

Coordinateur : François Prévot (Laboratoire de géochimie des eaux, Université Paris Diderot & Institut de physique du globe de Paris)

Connaître, surveiller, prévenir, domestiquer les risques environnementaux

Le risque repose sur la connaissance de l’aléa et la connaissance de la vulnérabilité.

• L’histoire du risque nous enseigne la connaissance de l’aléa.
• La gestion du territoire nous enseigne la connaissance de la vulnérabilité.

L’amélioration des connaissances associée à une surveillance de tous les instants permet d’informer et de prévenir la population à plus ou moins long terme de l’aléa. La fin du 20e siècle et le début du 21e ont marqué l’avènement du risque zéro.

Domestiquer le risque est-il une utopie, ou une évolution logique de la société humaine, la surenchère technologique est -elle la solution ?

• 08h30 Accueil des participants

• 09h00 Ouverture de la journée par Liliane Pierre, Vice présidente chargée du service public départemental et des ressources humaines, de la recherche et de l’enseignement supérieur au Conseil général du Val-de-Marne, remplacée par Dorothée Ingert, responsable de la Mission enseignement supérieur et recherche du Conseil général du Val-de-Marne

• 09h10 Ouverture et animation de la session par Richard Laganier

• 09h20 Comprendre, prédire, prévenir les Tsunamis (François Beauducel, unité sismologie, Institut de physique du globe de Paris)

• 10h00 Prendre en compte le fonctionnement naturel des cours d’eau face aux crues méditerranéennes (Georges Olivari, directeur de la Maison régionale de l’eau, Barjols)

• 10h40 Adapter l’assainissement pluvial face au changement climatique et au risque d’inondation (Émilie Rioust, doctorante, LEESU, École des Ponts ParisTech, Université Paris-Est)

• 11h10 Pause

• 11h25 Protéger la rive, protéger la ville : le rôle structurel des ghâts de Bénarès (Savitri Jalais, doctorante, IPRAUS, École Nationale Supérieure d’Architecture Paris-Belleville, Université Paris-Est) (papier)

• 11h55 Histoire et mémoire des risques environnementaux (Anne-Marie Granet-Abisset, professeur, Laboratoire de recherche historique Rhône-Alpes, Université Pierre Mendès France Grenoble 2) (papier et visuels)

• 12h35 Déjeuner

14h00 Table ronde: Domestiquer les risques: gare à la surenchère technologique !

Animateur : François Prévot (Laboratoire de géochimie des eaux, Université Paris Diderot & Institut de Physique du Globe de Paris)

Participants :

• Mercedes Galano, directrice des Services de l’environnement et de l’assainissement, Conseil général du Val-de-Marne, Créteil
• Marie-Hélène Granet-Abisset, professeur, Laboratoire de recherche historique Rhône-Alpes, Université Pierre Mendès France Grenoble 2
• Georges Olivari, directeur de la Maison régionale de l’eau, Barjols
• Didier Le Carre, chargé d’opérations, Service des investissements des collectivités Paris et Petite Couronne, Agence de l’eau Seine Normandie (AESN), Nanterre (visuels)
• Maxime Combes, ATTAC-France et Association internationale des techniciens, experts et chercheurs

• 15h30 Forum professionnel des métiers de la ville et de l’environnement

• 18h00 Clôture de la seconde journée

Jeudi 2 février 2012 : Risques et société

Président de séance : Serge Piperno (directeur de la recherche, École des ponts ParisTech)

Coordinateur : Bruno Lemaire (LEESU, AgroParisTech)

Les inondations qui ont frappé de grandes agglomérations d’Europe ces dernières années montrent que les mesures de protection, comme par exemple la construction de digues ou de barrages, ne suffisent pas. D’autres approches sont nécessaires, comme la réduction de la vulnérabilité des territoires, la compréhension du comportement de la population pendant l’événement, ou encore l’adaptation des systèmes urbains pour qu’ils se relèvent rapidement après une inondation.

• 08h30 Accueil des participants

• 09h00 Ouverture et animation de la session par Serge Piperno

• 09h10 Risques et société, principaux enjeux et concepts scientifiques dans le cas du risque d’inondation (Gilles Hubert, professeur, LEESU, Université Paris-Est Marne-La-Vallée) (visuels)

• 09h50 La résilience aux inondations du réseau de gestion des déchets (Hélène Béraud, doctorante, LEESU, Université Paris-Est Marne-La-Vallée, Université Paris-Est) (visuels)

• 10:20 Rôle des individus dans la prévention des risques d’inondation et la gestion de crise (David Goutx, doctorant, AgroParisTech, Engref, Paris) (manuscrit et visuels) (visuels)

• 10h50 Pause

11h05 Table ronde: Un territoire à l’épreuve des risques : le Val-de-Marne face à la crue

Animateur : Bruno Lemaire (LEESU, Agro ParisTech) (visuels)

Participants :

• Gilles Hubert, professeur, LEESU, Université Paris-Est Marne-La-Vallée
• Mélinda Tellier, chargée de mission « Réduction de la vulnérabilité au risque Inondation », Direction des services de l’environnement et de l’assainissement, Conseil général du Val-de-Marne, Créteil
• Jean-Louis Rizzoli, directeur général adjoint, Établissement Public Territorial de Bassin Seine-Grands lacs
• David Goutx, Adjoint au directeur, en charge des études et développements, Météo-France, Direction interrégionale ouest, Rennes
• André Brunel, riverain de la Seine à Alfortville

  Une partie non négligeable du département du Val-de-Marne est exposée au risque d’inondation par débordement de la Seine et de la Marne. Après l’inondation majeure de 1910, la première réponse a été la réduction de l’aléa par des mesures de protection : le département de la Seine (Paris et sa petite couronne) a construit des barrages-réservoirs en amont de Paris, des murettes ont été érigés le long des cours d’eau. L’urbanisation s’est poursuivie en zone inondable. Il est apparu que les protections ne suffiraient pas et qu’il fallait réduire la vulnérabilité de l’habitat et des activités, ce que les collectivités locales et les riverains considèrent généralement comme une contrainte. Leur opposition s’est cristallisée lors de l’élaboration du plan de prévention du risque d’inondation du Val-de-Marne de 1998 à 2000. En 2006, l’Etat a incité financièrement les collectivités à réduire la vulnérabilité locale dans le cadre du plan Seine, sans oublier une nouvelle série de mesures de protection à l’échelle du bassin versant (ralentissement du ruissellement, préservation et extension dans la plaine de la Bassée des zones d’expansion des crues). Dans le même temps, l’Etat a lancé l’opération d’intérêt national Seine-amont-Orly-Rungis pour requalifier des friches industrielles en zone inondable.

  Les intervenants de la table ronde pourront échanger entre autres sur :

  • la prise de conscience du risque d’inondation des différents acteurs de l’aménagement urbain (de l’Etat jusqu’au particulier),
  • l’évolution des pratiques de construction et d’aménagement,
  • l’articulation entre mesures de protection et de prévention,
  • la gestion de crise lors des grandes inondations,
  • la résilience des services publics aux inondations.

• 12h45 Clôture du colloque par Mercedes Galano, directrice des Services de l’environnement et de l’assainissement du Conseil général du Val-de-Marne
• 13h00 Fin du colloque