SCA0PEST : performances et limites d’un système grandes cultures agroforestier sans pesticides en sol limitant
Résumé
In Northern France where agriculture is generally productive, crop diversification and feedstuff
autonomy are mean challenges for mixed farms located in lowland regions with "poor" soils. Due to
limited yields and having already adopted lo-till and direct-seeding technics, farmers fear next
pesticides’ range and use limitation. In response, the pesticide-free “SCA0PEST” cropping system was
set up. It expects integrated pest management benefits from an agroforestry matrix which could facilitate the whole system. If SCA0PEST appeared as sustainable up to very sustainable when globally
assessed, it stayed poorly sustainable in an economic point of view. This is mainly consequence of very
low yields for most of the crops and of the impossibility to crop and maintain oilseed rape over years.
Conversely, trees growth and carbon sequestration into the agroforestry matrix met predictions and the
C compensation could reach as an annual mean, 1000 kgeq.CO2/ha/year, making possible to farmers to
display a null net C balance of their crops. However, if this could be perceived as a supplementary
revenue, we would have first to optimize crop yield and the economic performances of SCA0PEST.
En Picardie, zone agricole productive, l’enjeu de diversification et d’autonomie des exploitations de
polyculture élevage en sols limitants est central. Souffrant de potentiels de rendement limités et ayant
déjà fortement simplifié systèmes de culture et pratiques, les exploitations voient poindre le dilemme de
la limitation des molécules phytosanitaires et de leurs usages. Le dispositif SCA0PEST a été le siège
d’une expérimentation cherchant à déterminer les performances globales et évaluer la faisabilité d’un
système de culture reconçu n’ayant plus recours aux pesticides et comptant sur une matrice
agroforestière pour accentuer les bénéfices éventuels de la lutte intégrée. S’il est vrai que SCA0PEST
apparait fortement à très fortement durable quand évalué globalement, il n’en est pas moins faiblement
durable d’un point de vue économique. Ceci est la conséquence de rendements observés très faibles et
de l’impossibilité de mener à son terme une des cultures de rente phare : le colza. A l’inverse, la
séquestration carbonée au sein de la matrice agroforestière progresse comme initialement simulé et la
compensation pourrait être de près de 1000 kgeq.CO2/ha/an permettant d’afficher un bilan carbone net
nul des récoltes. Si cela représente un complément de revenu possible, il faudra avant tout parvenir à
accroître les rendements réels et optimiser les performances économiques.
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